mardi 12 janvier 2016

J'ai vu.

Ambiance intimiste, tellement raprochés qu'on sentait meme la respiration haletante du comédien, le jeu était un point fort du spectacle, j'en reviendrai.

samedi 9 janvier 2016

La scène est presque surréelle, au risque de passer pour un revenant d’outre tombes, côtoyer quelqu’un  avec un livre entre les mains, ou oser le faire soi-même, c’était une banalité sur les rails du trajet Kenitra-Casablanca, et les passagers tellement absorbés par les lectures matinales que vous ne pouvez même pas savoir de quelles couleurs sont nuancés leurs yeux. Se tordre et lire l’envers à l’endroit pour pouvoir déchiffrer le titre du l’édition qui engloutissait le voisin d’en face, lire même  à quatre yeux en lâchant votre regard sur le vis-à-vis qu’offrait la page d’un quotidien entre les deux mains d’un autre passager.  
Il n'en ai rien.         

vendredi 8 janvier 2016

BELKAHIA raconté par Rajae Benchemsi


                Né en 1934 à Marrakech Imprégné d’art grâce à son père qui fréquente les milieux artistiques étrangers et se lie aux peintres Antoine, Olek, Jeannine Teslar et Nicolas de Staël. Etudes à l’Ecole des Beaux Arts à Paris en 1959 et à l’Académie de Théâtre à Prague où il étudie la scénographie. De 1962 à 1974, Directeur de l’Ecole des Beaux Arts de Casablanca où il rénove le concept de l’art et de son enseignement en s’entourant d’une équipe de pionniers (peintres comme Melehi, Chebaa, Azema, Hamidi, Hafid ; historiens de l’art comme Toni Maraini et Bert Flint). En 1965, un an d’études à Milan, à l’Académie Brera où il cotoie des peintres tels que Castellani, Kounelis, Bonalumi et Fontana. En 1966, il participe à la revue Souffles. En 1969, première expérience de l’art dans la rue : il organise une grande exposition sur la place Jamaa-al-Fna à Marrakech. Il invite à l’Ecole des Beaux Arts des artistes de renom tels que Dimitrienko, César, Lurçat. Il se consacre à partir de 1974 complètement à son art en abordant différents matériaux.
            Le cuivre, qu’il martèle, moule, plisse. La peau, utilisée crue, lavée, traitée, séchée, tirée sur des formes en bois découpées. Utilisation exclusive de colorants naturels tels que le henné, le safran, l’écorce de grenade, le cobalt, la nila, le bleu de méthylène. La sculpture, presque toujours monumentale. La mémoire est l’inspiration transversale de son œuvre : repères historiques et culturels, correspondance de signes graphiques, référence à une symbolique universelle à laquelle se joignent des signes berbères, enjeux des origines identitaires, repères historiques et civilisationnels. Farid Belkahia est un voyageur qui sillonne le monde à la rencontre des cultures et des civilisations. Voyages au Moyen-Orient, dans tous les pays du Sahel, la Chine, l’Amérique Latine. En 1980, il décide de construire une maison en terre avec son ami l’architecte Abderrahim Sijelmassi. En 1990, il épouse l’écrivain Rajae Benchemsi et en 1993 naît sa fille Fanou.
Farid Belkahia est mort à Marrakech le 25 septembre 2014.

Mohamed BEN ALI RBATI

Blog de ettouffahi :Dossier de presse impersonnel, Mohamed BEN ALI RBATI
Né à Rabat en 1861, Mohamed Ben Ali R'bati s'installe encore jeune, à Tanger. Après un passage dans les écoles coraniques et comme apprenti artisan chez les menuisiers, il entre, en 1903, au service de Sir John Lavery, comme cuisinier.
Peintre portraitiste de la Couronne d'Angleterre installé dans la ville blanche, ce dernier ne tarde pas à découvrir les talents d'artiste de R'bati et l'encourage dans cette voie. Après plusieurs années à son service, Ben Ali R'bati suit John Lavery en Angleterre où il sera exposé, à Londres, en 1916, date historique pour la peinture marocaine dont c'est la première manifestation.
Après la première guerre mondiale, il vit à Marseille puis revient à Tanger en 1922. Enrôlé comme pompier dans les Tabors espagnols de 1925 à 1929, puis gardien de banque, il peut enfin se consacrer pleinement à sa passion à partir de 1933, date à laquelle il dispose d'un véritable atelier à Riad Soltane. Il s'éteint à Tanger en 1939.
Premier peintre marocain à rompre avec l'art traditionnel de la miniature, de la calligraphie, ou des arts décoratifs, Ben Ali R'bati nous livre, dans une peinture figurative chaleureuse et colorée, une chronique de la vie quotidienne, à Tanger au début du XXème siècle.
Le peintre y décrit ses contemporains, avec raffinement et un regard fraternel respectueux des traditions. La liberté qu'il s'est accordée ne le sépare en rien d'une culture à laquelle il reste profondément attaché, lui rendant un vibrant hommage au travers de chacune de ses œuvres.

Heddi Elhassane dans tous ses Zétats